(Cross-listed with FREN 495-101)
Les nouvelles écritures romanesques
Depuis la fin des années 1980, la littérature ‘post-québécoise’ – pour reprendre l’expression de Pierre Nepveu – s’est détachée du texte national dans une quête de filiations nouvelles, d’altérité identitaire et de modèles narratifs hétérogènes. Le présent séminaire a pour objet d’explorer ces parcours romanesques entre l’intertextualité subversive (La Rage), la dérive urbaine (L’hiver de pluie), l’éclatement référentiel et sexuel (La petite fille qui aimait trop les allumettes), les migrations identitaires et l’écriture diasporique (Ru), et le récit insulaire de l’extraterritorialité (Au péril de la mer). Au-delà de l’impossibilité de revenir à un récit commun, la littérature québécoise est-elle le lieu de nouvelles convergences de l’imaginaire, d’une reconfiguration de son espace narratif et de sa mémoire ?
Textes à l’étude:
Louis Hamelin, La rage (1989)
Lise Tremblay, L’hiver de pluie (1990)
Gaétan Soucy, La petite fille qui aimait trop les allumettes (1998)
Kim Thúy, Ru (2009)
Dominique Fortier, Au péril de la mer (2016)
Textes critiques/théoriques à consulter:
Chartier, Daniel. « Les origines de l’écriture migrante. L’immigration littéraire au Québec au cours des deux derniers siècles ». Voix et images 80 (2002): 303-316.
Harel, Simon. « Cosmopolitisme et altérité. » Le voleur de parcours. Identité et cosmopolitisme dans la littérature québécoise contemporaine’’ Longueuil : Le Préambule, 1989. 35-70.
Lindberg, Svante. Pratiques de l’ici, altérité et identité dans six romans québécois des années 1989-2002. Stockholm : Université de Stockholm, 2005.
Nepveu, Pierre. L’écologie du réel : mort et naissance de la littérature québécoise contemporaine. Montréal: Boréal, 1988.
Paterson, Janet. Figures de l’Autre dans le roman québécois. Québec : Nota Bene, 2004.
Viart, Dominique. « Filiations littéraires. » Ecritures contemporaines 2. Caen: Minard, 1999. 115-137.
Langue d’enseignement : français
Professeur : André Lamontagne